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Historique de la Broderie de Lunéville, vu par Sweet BroderieHISTORIQUE DE LA BRODERIE | HISTOIRE DE LA BRODERIE MAIN HAUTE COUTURE AU CROCHET DE LUNEVILLE Au XVIIe Siècle, de nombreux artisans-brodeurs étaient installés à Lunéville, où se trouve l'une des résidences des Ducs de Lorraine. Vers 1810, dans l'intention d'imiter certaines dentelles de Flandres, de Bruges, de Venise et pour mieux se faire connaître en se différenciant, ces brodeurs inventent le " POINT DE LUNEVILLE ", une technique de broderie sur tulle, étoffe très légère, en réalisant le " point de chaînette ", à commencer par l'aiguille. Puis en 1850, les brodeurs remplacent l'aiguille par le crochet, pour broder le " point de chaînette " avec une belle vitesse d'exécution. Cet outil permet de faire un point plus petit, des motifs plus précis et précieux.
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| Vers 1865, Louis Ferry-Bonnechaux est le premier brodeur de Lunéville à ajouter des perles et des paillettes lorsqu'il fait son point de chaînette au crochet. Cette innovation dans la technique de la Broderie de Lunéville provoque un essor, et est utilisée pour réaliser de belles robes de soirées ennoblies de paillettes et de perles brillantes. En 1875, le jais noir fait une entrée fulgurante dans le monde de la broderie au crochet, suivi en 1891 par les paillettes plus légères et beaucoup plus brillantes qui révolutionneront la planète. Mais la première guerre mondiale 1914-1918 ralentit sérieusement cet engouement. A partir des années 1920, les années folles donneront aux femmes l'envie de cheveux courts, de robes courtes et surtout brodées de perles… En 1929, une crise économique portera une sérieuse atteinte à l'activité professionnelle de la broderie de Lunéville et provoque la fermeture de beaucoup d'entreprises, de par la mécanisation de la broderie. La deuxième guerre mondiale 1939-1945 retardera elle aussi le retour de cet art, qui ne voit la renaissance seulement vers 1950, en s'orientant sur les accessoires de mode perlés et pailletés et revient à la mode. Mode, Haute-Couture, c'est ce qui fera vivre la Broderie de Lunéville, malgré le coût de la main d'oeuvre qui est l'opposé même de la demande du "prix cassé" par la mondialisation. |
| | Le Crochet est confectionné d'un manche de bois ou d'ivoire court et fin et se termine par un embout métallique appelé " porte-pointe " dans lequel se glisse la " pointe ", tige de métal pointue et recourbée. Cette pointe est maintenue par une vis de serrage surnommée " Vis à Violon ". Cette vis est un élément indispensable car l'ouverture de la pointe du crochet est vissée face à la vis, de façon à repérer la position de la pointe lorsqu'elle est piquée dans le tissu.
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| Le tissu, tulle ou organza ou dentelle, est monté sur un métier à broder fixé par des tirettes, de façon à pouvoir bien tendre son tissu, élément indispensable pour la pose de perles ou de paillettes. Aujourd'hui, en France, il existe très peu d'entreprises de broderie (moins de 10 ateliers), et à peine 200 brodeuses. |
| Monsieur François LESAGE de la Maison LESAGE-PARIS était LE Maître-Brodeur de la Haute-Couture, et son école est très prisée à travers le monde.
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| La technique de la broderie de Lunéville s'apparente alors à la Broderie de Haute Couture, et les Brodeurs de Lunéville fournissent les maisons de Haute-Couture. C'est une véritable institution puisque des diplômes sont dispensés dans des lycées d'enseignement professionnel : CAP - BMA - DMAA.
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| C'est un savoir-faire français rare et ancestral datant du XIVe Siècle, et utilisé depuis toujours par les plus grandes Maisons de Haute-Couture reconnues, Ainsi que dans le monde du Show Business ou par les plus grands Cabarets du Monde tel que le Lido Paris.
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| Grand détail de cette technique : c'est le travail "à l'aveugle" ! Le point s'exécute à l'aide d'un crochet sur l'envers du tissu. Chaque petite perle de rocaille ou chaque paillette est posée par un point au crochet sur l'envers du tissu. | |
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